Principales activités de recherche

Ma contribution à la recherche concerne les rétroactions climat / cycles biogéochimiques, par l'étude de l’évolution de la composition atmosphérique en gaz à effet de serre (GES), en m’appuyant sur les carottes de glace et l’air interstitiel du névé polaire.

 

J’ai essentiellement étudié ces rétroactions par la reconstruction des tendances temporelles du rapport de mélange et de certains rapports isotopiques des GES méthane (CH4), dioxyde de carbone (CO2), protoxyde d’azote (N2O), ozone (O3) et certains composés organo-halogénés, mais aussi du monoxyde de carbone (CO) qui joue un rôle essentiel dans la chimie atmosphérique. Dans un autre champ d’études, j’ai exploré l'état et la dynamique passée du système climatique en initiant l’utilisation des variations globales du CH4 atmosphérique comme contrainte de datation ou de variables climatiques ou glaciologiques (température et accumulation en Antarctique, chronologie des gaz piégés dans la glace polaire). Enfin ces dernières années m’ont vu investir le champ de l’instrumentation océanographique et l’étude de processus océaniques par l’analyse in-situ et haute résolution de gaz dissous et des processus océaniques associés.

 

Mon activité a été largement dominée par l’approche instrumentale et analytique (dont plusieurs innovations), passant notamment par la mise en place et le développement de la géochimie isotopique au LGGE au milieu des années 90. Il y a 14 ans, j’ai également introduit les méthodes de spectrométrie optique laser à l’analyse des gaz dans la glace.

 

Durant ma carrière, j’ai aussi contribué à une recherche significative en modélisation, avec essentiellement un nouvel axe majeur tous les 10 ans. Ce volet a d’abord concerné la modélisation des sources de méthane à différentes échelles de temps, puis j'ai travaillé sur la distribution globale des zones marécageuses, et enfin plus récemment j'ai pu caractériser le rôle des sols gelés dans le cycle du carbone du Quaternaire, avec un modèle de complexité intermédiaire.

 

Les avancées les plus importantes que l’on pourrait retenir de ce travail se résument ainsi :

 

 

 

 

En terme d’animation de la recherche, mon implication est allée croissante à partir de 2003 : 

 

L'essentiel de mon temps de 2018 à 2022 était consacré à exercer la fonction de Directeur de l'Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV). Elle s'accompagnait également de la responsabilité de Chargé de mission aux affaires polaires auprès de la direction générale déléguée à la science du CNRS. Depuis juillet 2021, j'assure la présidence de la Fondation Ice Memory.